LA ROUTE DES LACS
Mars 2004 : Bien trop tôt diront certains : pas de feuille , la nature est encore endormie diront d'autres . Alors , laissez vous tenter par cette escapade , et au final on en reparlera ...
L'hiver n'a pas été trop rude , et il a même l'air de prendre congé assez tôt ; "ça bourgeonne dur , c'est signe de printemps !!!" dirait mon père . Et puisqu'on en parle , c'est grâce à lui que mon 2eme berceau s'appelle le Jura : il est loin le temps où très tôt le matin cet ancien chasseur alpin venait claironner "tata, tatatatata, ta..." à mes oreilles de tout jeune bambin (5-7 ans), signe d'un lever aux aurores et du départ pour le "Pays qui respire" et l'aventure aux Rousses .
Cet amour pour le Jura ne m'a pas quitté d'un poil et m'a même fait découvrir ce que "NATURE" veux dire ...
Le départ du bercail est sans intérêt , la N5 d'aujourd'hui est devenue pratiquement une autoroute et c'est sans regrets que je bifurque sur la droite après Parcey pour prendre le CD475 . 35 km plus loin , et en coupant la N83 , la campagne est paisible et loin des caricatures professionnelles que nos vies de citadins nous imposent .
Les cartes du terrain de jeu .
Ma route commence à l'assaut de Chateau-Chalon , petit village fortifié et vinicole . Le twin américain résonne dans les vignobles : un vrais régal !!!
En mars , rien que des vignes dénudées mais cela n'enlève rien au tableau pour qui sait y voir le charme de la nature .
Une halte incontournable n'est pas .
L'oeil du motard n'y est point agressé .
Pour les gourmands , une bonne table a ne pas manquer (03.84.85.31.33 : fermé le week end)
Petit brin de causette avec un touriste septuagénaire ... il me conseille la spécialité du chef : l'escalope de veau aux morilles et au vin jaune .
Un peu plus loin , le Cirque de Ladoye .
Quel repos : c'est de la gourmandise ! ça se mange sans faim .
En bas , Blois s/ Seille , ravitaillé par les corbeaux ...
Petit chemin sympa menant à Blois . Au sortir des dernières combes ,
mon coin pique-nique favori : pas une voiture en 2h00 d'arrêt .
Incroyable !!! pas de doute : on est perdu ailleurs !!!
Mon escapade continue en direction de Granges S/ Baume : Si la chaleur vous gagne , n'hésitez pas a y faire une petite halte désaltérante .
Une sympathique basserie artisanale avec terrasse ombragée accueille les visiteurs .
Prévenez de votre passage au 03.84.48.20.98
et dégustez avec modération la Nébuleuse : c'est le nom du brevage local .
Baume les Messieurs .
Ses cascades ne sont que ravissement à cette époque de l'année et dégorge
la pureté d'une eau plus que limpide .
Les photos parlent d'elles même ...
Les eaux se calment au sortir de la grotte .
Les ruines de l'ancienne abbaye .
Aujourd'hui , on s'affère à reconstruire ce site laissé à l'abandon depuis bouuuu !!!
Je ne m'en lasse pas ; cette cascade est vraiment à admirer sous toutes les coutures ...
Après un petit café à l'unique bar ouvert de Baume , la fraîcheur printanière du coin m'y invitant ,
la direction de Lons le Saunier / Poligny me fait prendre un peut de hauteur , plantant un décor de carte postale .
Juste après Doucier , et le lac de Chalin , lac habité et acheté de toutes parts , le CD 39 contourne les lacs de Chamby et du Val . La petite route se termine en cul de sac . Des panneaux invitent à la découverte des fameuses Cascades du Hérisson .
Effectivement , ici on respire , on revit .
Chemin faisant , le marcheur se perd dans la nature : On est là-bas , ici , ailleurs .
Un peut en contre bas , les eaux du Hérisson deviennent de plus en plus tumultueuses et bruyantes , annonciatrices d'un site grandiose .
Soudain , le voile se lève !!! le rideau fait place au spectacle : La cascade est là , puissante et acrobatique .
Un enchantement divin pour mes yeux de merlan frit ...
Le hérisson donne naissance a 7 magnifiques cascades : celle ci est la plus accessible au motard promeneur
2h50 de marche pour toutes les découvrir : vu l'heure tardive ce sera pour la prochaine fois . La reprise du guidon est plus que difficile après ce spectacle ...
Un peut plus loin , laissant derrière moi Clairvaux les Lacs et Pont de Poitte , le CD470 descend sur le lac de Vouglans .
Vues imprenables sur les eaux calmes du Lac .
La franchissement par le Pont de la Pyle (1967) est un grand moment .
L'hiver n'a pas été pluvieux . Le niveau est bas . Largement 3-4 mètres sous la cote , les piliers en sont témoins ...
Moirans puis le CD470 s'élargit et à St Claude on revient sur terre . La réalisation de pipes en bruyère est certes un travail ancestral et noble mais cela reste une ville industrielle , a l'architecture grise et pleine de contraste , et ça pue ...
Nature : le retour , quand on enchaîne les lacets de Septmoncel .
Magique n'est pas ...
Le belvédère du saut du Chien est une halte obligatoire aux motards de tous poils .
La D25 entre Lamoura et Les Rousses . L'hiver est encore présent ici et la température n'est plus la même . Le froid transperce mon jean ... "brrrrrr pas chaud" . La route est noyée ça et là par la fonte des neiges . Je passe de sec à mouillé , puis à sec et une légère glissade de l'avant me rapelle à l'ordre : "attention petit , tu vas finir au tas" !!!!
Mon retour par la N5 n'est pas dénudé d'intérêt comme en témoigne l'activité de la cascade de la Billaude ,
puis un peut avant Champagnole , Siam
et ses anciennes forges .
Puis l'Ain coulant près à Sirod .
Mon escapade continue par Poligny , où je n'oublie jamais de m'arrêter à la fabrique du fameux Comté . C'est un rituel pour moi : les odeurs du fromage , le goût puisqu'on peut y déguster quelques millésimes et la vue de l'artisanat certes industriel , mais où la main de l'homme est encore bien présente .
Alors , si un jour l'envie d'aventure vous emmène jusqu'ici , ouvrez bien grand vos yeux et vos oreilles : je ne suis pas bien loin derrière vous ...
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