LE TMB
le Tour du Mont blanc en Bécane
l'itinéraire en vert fluo :
Juillet 2005 : Quoi de plus magique que de déguster son casse-croûte dans une carte postale
L'image mais aussi le son : Le port de Thonon est bavard : oiseaux , cliquetis métalliques des haubans etc ... tout est liberté ici
Après la pose déjeuné , je fais le plein de carburant et j'attaque en prenant la direction de Morzine . A mi-chemin , attroupement de voitures et de touristes
"Mouai bin c'est pas pour moi !!! je ne mange pas de ce pain là" me dis je !!! "allez continues !!!" ...
Et puis 5 bornes plus loin , la raison me fais craquer : c'est trop bête de se balader , de n'être en rien pressé et de passer si près d'un site magique et de ...
je ne peux résister ; je fais demi-tour et je m'arrête comme tout le monde pour visiter les gorges du Diable : visite guidée de 20 mn , 5 euros en 2005 , accueil sympathique .
Les curiosités de Dame Nature sont bien là : à l'échelle planétaire on est tout petit : quelle beauté ...
Je laisse Morzine derrière moi et je prends la direction du col de Joux Plane
Et bin !!! à 1700m ça n'est pas du tout la même température qu'a Thonon : Cania assurée au bord du lac mais là on se fait tirer le portrait en tee-shirt par une miss Belge ,
puis on remet vite fait le blouson !!! ça souffle à décorner les bœufs ici
Autant la montée est terrible et je me suis fait plaisir dans les virolos autant la descente est épidermique : le camion de sable est passé , des gravillons au large et c'est tout frais : "ha ! les c...!!!! peuvent pas faire ça en dehors des périodes estivales nan !!!!"
Bon !!! je garde mon calme , la moto aussi du moins comme elle va où elle veut ... je ne la contredis pas ...
A Cluses rien de bien intéressant ; la direction du col de la Colombière n'est pas très évidente et j'ai dû user de mes charmes auprès des passantes pour trouver le bon chemin .
Un col magique : je ne regrette pas mes Metzelers (pneus) : la prise d'angle est rassurante même après un tout droit au milieu d'un lacet . Preuve qu'il faut s'arrêter de temps en temps et le resto au sommet est le bien venu : Bonjour miss ! une mousse siouplais !!!!
Tiens !!! des motards restés du coté obscure !!!!
Laissant les cyclistes attablés devant leur breuvage reconstituant , je passe le Grand Bornand , qui n'a de grand que le nom , La Clusaz (joli petit blède de montagne comme on les aime) , puis j'enchaîne le col des Aravis .Béton , pompe a essence , locations , remontées mécaniques , et en plus les champs Elisée : rien de bien pittoresque ici : je fais le plein , à 1,40 tout de même le litron c'est à dire 30 centimes de plus qu'en bas , et GAZZZZ je ne suis pas venu jusqu'ici pour voir du béton !!!
La descente est un vrai régal , quelques virolos sans réel danger , je passe Flumet et le col des Saisies .
Mieux que les Saisies , mais tout de même !!! l'humain y a mis son grain de sel : les yeux sont agressés par les câbles des tires fesses et autres jouets hivernaux construits pour amuser le touriste .
Dommage ! le même site vierge aurait été une caresse pour les visiteurs . enfin !! pffffff :
Et puis , mes songes se perdent un peut dans la descente sur Beaufort : la fatigue est bien présente mais je me dis après 6 heures de bécane c'est normal . 18h00 ! je béquille à Beaufort , une petite mousse en terrasse et après avoir questionné le garçon , je remonte vers Bourg St Maurice et là !!! Yesssssssss !!
La cerise sur le gâteau !! je suis dedans : Arrêt pour la nuit au barrage de Roseland
Montage de la tente pendant qu'il fait encore jour non loin du barrage . Camping gratos magique ! Que des cartes postales autour de moi ...
Et puis le garçon du troquet d'en bas m'avait parlé d'un petit resto sympa : La Pierra Menta près du col de pré : tel : 04.79.38.92.45 .
je passe sur le barrage , continue un peut une étroite route qui monte , 2 -3 lacets et , et ... oui c'est bien là : un joli chalet resto .
La carte est assez fournie et variée en spécialités régionales , raclette , fondue , charcuterie, etc
La table des marcheurs d'a coté me fait saliver et je ne résiste pas à l'envie de déguster la même fondue savoyarde ...
la vue de la terrasse du resto .
Il fume sa pipe dit 'on par ici
Le Mont Blanc dans toute sa splendeur !!!
21h30 : Après toutes ce émotions , retour au bercail , zip de la tente et je m'endors comme un sonneur , laissant aller et venir mes images de routard Alpin .
8h30 !!! Debout les gars , réveillez vous .... c'est superbe !!!! le levé du soleil sur les montagnes est indéfinissable .
je reste bouche bée . Que c'est beau ... au loin le tintement des cloches ...
Et dire qu'on est en train de casser tout ça !!!
Après un bon déjeuné tiré du sac , réchaud et tout et tout ,
le spectacle continue .
Je contourne le lac , le tapis étroit passe devant un café , en haut du col du Cormet de Roseland . Soleil magnifique , fond de l'air un peut frais mais rien d'agressif .
Là , comme un peut partout , une source d'eau fraîche m'invite a faire le plein des gourdes . Le torrent n'est pas bien loin et j'ose quelques ablutions réparatrices . Oui !! mes pieds me font souffrir car enfermés et transpirants dans des godasses étanches depuis le début . L'eau n'est pas chaude : 8° d'après les gents du col : mais c'est un plaisir et je vous assure : ça réveille !!!
"Vaut le détour" !!! c'est ce que j'ai pu lire dans un guide touristique . Comment peut on être blasé à ce point !!! Je n'ai rien vu d'aussi beau de ma vie et jamais je n'ai vécu un levé de soleil comme celui là .
Les routes de la Suisses sont un bonheur dit'on : Celles du Beaufortin aussi : un tapis depuis Beaufort jusqu'a Bourg St Maurice : je me régale , le twin flate bien mon égo : c'est un régal ce couple : on empile la 3eme et les goods vibrettes HD font le reste ...
Un peut avant Bourg St Maurice , le cadre se laisse dévorer .
A mi pente , Les Arc , "ville" dortoir ...
Et ça continue ... passé Bourg St M. la route enchaînes virolos sur virolos . Mon égo est a son comble , et je me laisse même aller à pourrir quelques biker d'un club Virago venus là pour une ballade .
Au col , retrouvailles : j'y suis depuis au moins 3 bonnes minutes ...
2186 m tout de même : j'avais bien senti que ma bécane avait moins de pêche en montant : et puis plus de ralenti . Rien d'inquiétant , c'est même normal avec un carbu ; moins d'oxygène donc ...
Les bikers arrivent : un bonne dizaines de 535 , 1100 viragos , des pots comme des cornes de brume ; Le troupeau ne passe pas inaperçu ...
"Vous êtes en rodage ?" dis je , histoire de plaisanter . Oupsssss !!! pas de réponse : le tableau a dû se noircir dans la montée et je fais celui qui ne comprend pas !!! Cependant , je remarque que certains louchent sur ma bécane puis regardent ailleurs quand je croise leur regard !!!
Petite visite des magasins du col , bâtisses en pierres apparentes régionales puis démarrage du patatos : Ha ha ha !!! tous les bikers me boudent en me tournant le dos . Je n'en peux plus et j'éclate de rire dans mon bandana ...
Reprise de la route : ma bécane enchaîne les lacets avec agilité
La frontière est juste marquée par un panneau : rien d'autre ! Tout de même : y a du laissé aller !!!
De ce coté ci , le macadam est tout aussi bon qu'en France ,
et un peut avant Morgex ! surprise !!! je me retrouve nez a nez avec un petit poids lourd qui s'était déporté a gauche pour prendre le lacet . Debout sur les freins , je mors un peut l'accotement , la roue avant grogne un peut dans les graviers , l'arrière se mets de travers !!! Aïe !!! reprise de gaz et me revoici sur la route , un peut étonné de ma cabriole ... Bien entendu , je corne ma peur et mon mécontentement : Réponse du chauffeur qui grommelle par dessus sa portière : c'est un italien : savent pas conduire !!! Rien compris du tout de ce qu'il disait , mais je me doute des noms d'oiseaux ...
Il reste encore quelques trace de la dernière guerre .
A l'arrivée sur Aoste je replonge dans la grisaille et la vie monotone de la civilisation . "no comment" : A part faire le plein , je n'entame aucune visite : ça pue ici et je fuis sans pêne la pollution et la morosité du béton . La direction du Col du Grd St Bernard est facile : la route est large : 4 voies par endroit dans les cotes .
Sympa les camionneurs ici : petit geste de la main , le pouce en l'air : à moins que ce ne soit que de la curiosité de leur part ; ils me font place pour doubler !
Puis peut après St Oyen , et blasé de cet itinéraire un peut trop droit à mon goût , je délaisse l'option grande route et tunnel et je prends sur la droite la petite route que j'avais déjà remarqué sur la carte lors de mon dernier arrêt pipi . Gagné ! l'activité virolos reprend , la nature refait surface .
Le col du Grd St Bernard : Rescapé des infrastructures routière , on est dans la nature avec toute sa splendeur mais un grondement au loin rappel que l'autoroute est a deux pas .
J'ai un petit pincement au coeur ! c'est le dernier col pour ma bécane et moi !!!
13h30 : Au sommet , une petite halte casse croûte s'impose , seating reposant au bord d'un torrent .
je prolonge et retarde au maxi mon départ : j'en profite pour faire une petite ablution dentaire : on se sent tout de suite plus propre .
15h00 : il est temps de reprendre le guidon ! je passe sans encombre la douane suisse et à la sortie de Martigny , je fais le plein d'essence : tient donc !!! sur le parking d'en face j'aperçois le club virago attroupé autour d'une de leur bécane !!! la trousse a outils est dépliée : panne en cours de réparation ... Les inactifs me regardent , cherchent mon regard !!! Auraient'ils besoin d'aide ?
Je m'assois sur mon amour propre , et décide de rester zen en allant aux nouvelles .
L'énoncé du problème est délicat : 125 virago (que j'avais pas vu plus haut) , démarrage difficile a chaud , ratatouille à la montée dans les tour , les pots fumes un peut quand on titille le boisseau , le ralenti ne tient pas et on est obligé de le tenir à la poignée environ à 2500 tours .
J'ai fais mes classes sur ce genre de moto et après 4 ans de maintenance perso , j'ai finis par la connaître sous toutes ses coutures .La pilote est une miss , et son regard transpire d'émotion : désemparée par la situation , elle cherche la bonne âme pour résoudre son problème .
Conseilleur au début , et a entendre les énormités du genre : "vérifie le filtre air" , ou bien , "on aurait dû faire la vidange avant de partir" , je me rend vite à l'évidence : le niveau méca du club est très bas ... et je ne sais pas pourquoi mais je m'y colle !!!
j'en passe et des meilleurs ... A la xème constatation , les bougies sont toutes noires : à l'évidence , le mélange est trop riche en essence .
Et je me souviens avoir été embêté par le mécanisme de starter : simple en soit , son action libère un flu d'essence plus important dans le boisseau mais réclame quelques gouttes d'huile par an car il reste ne position ouverte sans lub .
Clef de 13 , démontage du starter : puis je prélève un peut d'huile sur ma jauge d'huile , lubrification du bidule etc ...
A l'appuis du bouton start , joie dans le padoc ! c'est reparti , la miss se laisse aller et m'embrasse chaleureusement (sur la joue) .
En fait , après coup elle avoue être embêtée régulièrement tous les étés : une ou deux sorties par an , bien entendu , elle a toujours repoussé l'intervention de son concessionnaire .
Et nous revoici repartis tous ensembles , comme copains , oubliant nos débuts épidermiques .
L'arrivée à Montreux est assourdissante ; imaginez le béquillage d'un troupeau de bécanes aux pots homologués par la confrérie de Satan !!! Finalement tout se passe bien ! j'entends bien quelques "toutous" ou petit roquets japper , mais aucun de nous n'y prête attention ...
Quelle chaleur ici : Au bord du lac , je me laisse inviter à boire une petite mousse ...
L'histoire se termine les pieds dans l'eau ! hé oui , je n'ai pas emporté mon maillot de bain ...
Comme ce circuit a un bon goût de "reviens y" , la prochaine fois sera un peut plus humide !!! et rafraîchissante ...
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